Quelle stratégie?

Résurgence des mouvements sociaux, combativité et politique

Greg Albo Leo Panitch Vivek Chibber

La crise économique mondiale provoque des résistances, des luttes, des grèves et même des soulèvements. De nouveaux mouvements comme ceux des Indignées et des Occupons ont fait leur apparition, mais il y a une désynchronisation des luttes sociales et politiques. De nouvelles formes d’organisation apparaissent, mais elles sont instables, voire éphémères. Plus encore, il n’y a jamais eu en même temps une crise aussi profonde et globale du système capitaliste et un mouvement ouvrier aussi faible.

Pourtant, les luttes contre les plans d’austérité se multiplient. Les journées de grèves générales se sont succédé en Grèce, au Portugal et en Espagne. Au Québec, en Grande-Bretagne, au Chili, en Italie et ailleurs, les manifestations étudiantes ont montré le fort degré d’explosivité des luttes sociales. L’indignation s’est répandue comme une traînée de poudre pour dénoncer l’oligarchie (le 1 %) et les inégalités sociales.

Au cœur des mouvements sociaux, il y a la lutte contre les privatisations et la marchandisation des services publics, de l’éducation, etc. Il y a aussi la résistance à la baisse du niveau de vie, aux délocalisations, à la précarité et au chômage. L’accumulation de ces expériences, le degré de combinaison entre la crise sociale, la crise poli­tique et le niveau d’auto-organisation peuvent constituer des points tournants. Néanmoins, les luttes, même les plus massives, ne débouchent pas actuellement sur des reculs des classes dominantes. Même si, en réaction aux attaques des classes dominantes et des gouvernements, le rythme des luttes connaît une croissance, on ne voit pas encore de dynamique politique suffisamment puissante pour inverser les décennies de contre-réformes libérales et créer les bases d’une contre-offensive générale en faveur des exploitées et des opprimées.

Or, la résurgence des mouvements sociaux remet à l’ordre du jour la question de la stratégie à développer par la gauche anticapitaliste. Quels sont ses défis à la fois politiques et intellectuels ? Ce livre propose un tour d’horizon, du syndicalisme au féminisme, en passant par les coalitions politiques de la gauche radicale.

Aristides Baltas, Johanna Brenner, Barbara Epstein, Sam Gindin, Nancy Holmstrom, Michael A. Lebowitz, Michalis Spourdalakis, Susan Spronk et Eli Zarestsky collaborent à cet ouvrage coordonné par Leo Panitch, Greg Albo et Vivek Chibber.

Préface à l’édition française par Richard Poulin, « Désynchronisation des luttes sociales et politiques ».

Traduit de l’anglais par T. Drapeau, T. Chiasson-LeBel et R. Poulin

208 pages

Prix : 21,95 $ | 22 € | PDF 16,99 $

Format : 15,24 x 22,86 cm

Octobre 2013

ISBN 978-2-923986-84-5