Pour Normand Baillargeon, l’éducation est un sujet de toute première importance qui exige une réflexion collective de grande envergure et en profondeur. La philosophie et la recherche probante, trop peu connues et, hélas, trop peu invoquées, apportent, sur les nombreuses questions qui se posent avec urgence, un éclairage particulier et irremplaçable. Depuis quelques années, il a pensé certaines de ses chroniques, publiées dans Le Devoir, mais aussi dans des magazines, fortement inspirées par la philosophie et par la recherche, comme des contributions à la conversation démocratique sur l’éducation.
Il en appelle à une Commission Parent 2.0 dont le but serait de s’atteler à la gigantesque tâche sur ce que nous devrions viser comme finalités en éducation au 21e siècle ? Ce qu’appuie Guy Rocher dans sa préface : « Nous n’avons jusqu’à présent que partiellement réussi cette “révolution” de l’éducation. Les erreurs et les ratés sont nombreux. […] Au Québec, les institutions privées gardent encore leur prestige, étant même largement subventionnées par les fonds publics, avec la conséquence que nous avons maintenant un système d’éducation à trois vitesses, inégalitaire, aux dépens de ceux et celles qui en auraient le plus besoin. Il faudrait donc aujourd’hui entreprendre d’importants redressements si l’on veut sérieusement faire revivre le projet d’un système public d’éducation accessible à tous et toutes. Voilà pourquoi les observations et les réflexions de Normand Baillargeon sur notre système d’éducation […] sont plus que jamais pertinentes, aussi bien pour les temps présents que pour un avenir à sauver. »