Sous l’impact des Nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), mais aussi des restructurations qui, depuis une vingtaine d’années, bouleversent le monde des médias de masse, on assiste en ce moment à de profondes mutations des entreprises. Les jours des journaux traditionnels sont-ils comptés ? Quelles revues et quels magazines survivront à cette grande transformation ? Sous quelle forme ? Que seront la télévision et la radio dans dix ans ? Quel rôle, par exemple, à travers les blogues ou les forums de discussion, peuvent jouer les citoyennes dans la mise à jour, dans la diffusion et dans l’analyse de l’information ? Comment le journalisme-citoyen en plein développement influence-t-il celui des médias de masse ? Avec les NTIC et les formidables possibilités qu’elles ouvrent, assiste-t-on, comme on le suggère parfois, à l’émergence d’un salutaire contre-pouvoir citoyen au quatrième pouvoir ? À quelles conditions la contribution citoyenne peut-elle être positive ? Quels éventuels dangers, le cas échéant, fait-elle courir à la qualité de l’information rendue accessible ?
Il est difficile de répondre à ces questions et à d’innombrables autres que les mutations en cours soulèvent. Il est, de même, difficile de prévoir l’issue de cet épisode de destruction créatrice que nous traversons. Par ailleurs, il est certain que les enjeux soulevés sont d’une formidable importance, tout particulièrement sur le plan politique, puisqu’ils concernent le rôle des médias et l’accès à l’information dans le cadre de ce que le philosophe John Dewey nommait la conversation démocratique.
Pour réfléchir à ces questions et à ces enjeux, des personnalités – Stéphane Baillargeon, Florent Daudens, Philippe de Grosbois, Chantal Francoeur, Anne Goldenberg, Isabelle Gusse, Simon Jodoin ainsi que le groupe Guet des activités paralogiques, propagandistes et antidémocratiques – analysent certaines des mutations en cours et l’éminent journaliste Marc Laurendau réagit à leurs propos.
En donnant à entendre les points de vue de journalistes, d’universitaires et de militantEs, cet ouvrage met à jour une complexité parfois insoupçonnée des questions soulevées et convie l’ensemble de la société civile à une réflexion devenue aussi cruciale qu’incontournable.
Ouvrage dirigé par Normand Baillargeon.
Postface de Marc Laurendeau.