« Les baby-boomers ont tout accaparé : les emplois, les bons salaires, les meilleures conditions de travail, les somptueuses pensions payées par les plus jeunes ! Ils se sont offert de généreux programmes sociaux et n’ont laissé que des miettes et des dettes aux générations suivantes ! Maintenant qu’ils sont vieux, ils coûtent une fortune au système de santé. Et cela ne va qu’empirer. »
Depuis plusieurs années, des journalistes, des chroniqueurs, des économistes et des politiciens ont entrepris d’accuser sans relâche les boomers de l’état « désastreux » des finances publiques du Québec. Qu’est-ce qui se cache derrière ces blâmes récurrents ? Serait-ce une riposte – plus ou moins organisée – des puissants contre les exigences de ceux et celles qui réclament un meilleur partage des revenus et des richesses ? On peut légitimement se poser la question. En tout cas, il ne faut pas se leurrer, ces attaques n’ont rien d’anodin. Plus qu’une simple stratégie de riposte, elles ressemblent à une offensive destinée, par le biais de coupes dans les soins de santé, dans l’éducation et dans les régimes de pension des baby-boomers, à obtenir une réduction de l’impôt des mieux nantis et des charges sociales des entreprises.
Cet ouvrage propose de démontrer qu’il y a, à tout le moins, beaucoup d’exagérations, sinon d’inexactitudes, dans le message généralement propagé à leur endroit.