Engagé dans l’éducation, le syndicalisme et la politique, l’auteur a senti le besoin de « déchiffrer » le sens de son parcours. Il a voulu mettre les cartes sur table. Adepte de la ligne droite, il a même osé en emprunter plus d’une, ce dont il s’explique sans détour.
Issu d’un milieu ouvrier et formé aux humanités classiques, il s’est engagé avec enthousiasme dans la Révolution tranquille et dans la réforme scolaire des années soixante, déterminé à faire entendre la voix du personnel de l’enseignement, de concert avec les salariées du secteur public. La CEQ qu’il a présidée à deux reprises a subi les foudres de gouvernements libéraux et péquistes, tout en contribuant à l’unité et au renforcement du mouvement syndical québécois. Adepte d’un syndicalisme de transformation sociale et indépendant de toute formation politique, l’auteur fait le point avec franchise sur les dessous des quatre rondes de négociation auxquelles il a participé.
Sentant qu’il a donné le mieux de son potentiel à son organisation, il fait le choix de parcourir de nouveaux horizons : environnement, consultation, administration publique. Fort de ces nouvelles connaissances et expériences, il répond à l’invitation du Parti libéral du Québec et affiche une option fédéraliste lors du référendum de 1995. Le fédéralisme lui paraît, en principe, offrir une perspective plus favorable au plein essor des forces vives du Québec, à condition qu’il fasse preuve de souplesse et de renouveau. C’est dans le but de contribuer à cette évolution qu’il décide de passer au fédéral, où il a l’occasion d’approfondir sa connaissance de l’environnement, de la santé, de l’immigration et des relations internationales.
L’auteur explique, d’une façon explicite et franche, ce qui l’a mené à exercer une fonction diplomatique auprès de l’UNESCO, au temps fort de l’avènement de la Convention sur la diversité culturelle.
Puisant dans une abondante documentation, Yvon Charbonneau reconstitue, à travers son cheminement, de larges pans, souvent inédits, de notre histoire.