Au lendemain de la victoire de Barak Obama, la société américaine est plus divisée que jamais. L’économie ne s’est pas remise de la crise de 2007-2008. Le chômage et le sous-emploi frappent des millions de personnes. Malgré la puissance des appareils policiers et du système carcéral, où plus de deux millions de personnes, en majorité des NoirEs, se trouvent confinées, l’insécurité sévit dans les villes. Un peu partout dans le monde, la puissance impériale est mise à mal. Sans compter le fait que la « guerre sans fin » déclenchée à la suite des attentats du 11 septembre 2001 s’enlise et grève le budget du pays déjà lourdement endetté.
Le rêve américain devient un horizon de plus en plus inaccessible. Devant cela, une partie de la population se tourne vers les sectes religieuses et une culture populiste de droite. Le clivage politique est profond entre le Sud et le Nord, entre les Blancs et les non-Blancs, entre les hommes et les femmes, entre les générations. Est-ce la fin de l’American way of life ? Mais les États-Unis, c’est aussi la créativité, la résistance. Ce sont les réseaux mis en place pour contester le pouvoir de l’élite qui détient la richesse. Ils ont su mobiliser, bien qu’avec réticence, pour Obama, en qui, malgré leur déception, une majorité de gens des couches moyennes et populaires ainsi que des minorités ethniques ont encore confiance.