L’identité masculine en tant que rapport social doit être transformée : tel est le postulat de ce livre. L’identité sexuelle masculine, la pornographie, la suprématie masculine et le militantisme proféministe, autant de questions qu’aborde cet ouvrage devenu un classique. Au-delà des « stéréotypes », il montre l’investissement actif dans le pouvoir sur l’autre instillé dans le rapport aux femmes et aux hommes, dans la sexualité et le contrôle social de la procréation et, en fin de compte, dans l’identité sexuelle masculine elle-même.
Ce livre interpelle tous les hommes qui s’interrogent sur les rapports de genre dominants dans la société. Il ouvre l’espoir d’un changement basé sur le consentement, la réciprocité et le respect dans les relations entre les hommes et les femmes. Les hommes ont le choix, nous dit John Stoltenberg, ils peuvent refuser l’identité masculine dominante.
Au moment où se multiplient les tentatives de restauration de la masculinité (ébranlée par le mouvement des femmes), sous le prétexte de rétablir les droits soi-disant bafoués des hommes, John Stoltenberg témoigne de la construction sociale de la virilité dans ses différentes conséquences : viol, homophobie, chosification sexuelle, pornographie, violence conjugale, militarisme et contrôle masculin de la procréation des femmes. Ses coups de sonde trouvent dans le quotidien des hommes – homosexuels comme hétérosexuels – des résistances au sexisme et des accointances avec le projet radical d’une véritable égalité sexuelle, en validant une identité morale intime, qui place la justice au-dessus du plaisir encore éprouvé à « être un homme ».
Cet essai traduit les idées féministes dans une vision du monde que peuvent revendiquer et incarner sans fausse honte les hommes.
Avant-propos de Christine Delphy, Mickaël Merlet, Yeun L-Y, et Martin Dufresne
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Martin Dufresne, Yeun L-Y et Michaël Merlet.
Coédition avec Syllepse (Paris).